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Le pranayama Bhastrikâ : La respiration du souflet du forgeron

Comment pratiquer Bhastrikâ ?

Aujourd'hui, nous vous présentons le pranayama Bhastrikâ, connu sous le nom du soufflet du forgeron. Cette respiration est très puissante et énergisante. Il est nécessaire de la comprendre et de la pratiquer avec humilité et patience. Bhastrikâ est un pranayama très connu dans le monde du yoga et il peut être l'objet de beaucoup de fausses idées, de faux prophètes et de fantasmes. Bahstrika est un pranayama utilisé pour éveiller la Kundalini. Il demande d'avoir un certain niveau de pratique et de maîtriser plusieurs pranayamas ainsi que les bhandas.

Bhastrikâ, en quelques mots

  • Bhastrikâ signifie « soufflet de forge » en sanskrit.

Ce pranayama fait partie de la famille du souffle de forge comme kapalabhati, la respiration de feu. Selon les yogis expérimentés, Bhastrikâ est bien plus intense que le pranayama kapalabhati réputé pour sa puissance énergétique. Il est considéré comme étant un Kryas, c'est-à-dire une technique de nettoyage du corps. Il peut être utilisé comme tel afin de dégager et préparer son corps à d'autres exercices de pranayama, mais aussi à des asanas ou à la méditation. Ses effets sur le mental ne sont pas à négliger. C'est un souffle purificateur, capable de libérer le corps et l'esprit de ses tensions.

Bhastrikâ : à pratiquer tout en nuance

La puissance du Bhastrikâ n'est pas une idée saugrenue ou un effet de manche pour faire vibrer les apprentis yogis. Bhastrikâ est utilisé par les yogis pour libérer la Kundalini. Cette énergie est puissante et la libérer demande que le chemin des chakras soit prêt, que l'esprit soit prêt. Sila kundalini se libère alors que le chemin est bouché, il y a un risque réel de chocs psychologiques et donc de développer des troubles plus ou moins graves. Personne ne vous demande d'y croire, mais par contre, nous vous demandons de rester prudents avec Bhastrikâ. Ce pranayama est la rencontre de deux puissantes respirations : Kapalabhati et Ujjayi. Cette rencontre se fait tout en nuance, car Bhastrikâ n'utilise que des éléments de ces deux pranayamas et suit son propre rythme. Il est donc nécessaire d'apprendre à pratiquer les deux pranayamas avant de s'exercer à les unir, tout en étant capable de trouver la nuance qui va enfanter le pranayama Bhastrikâ. Pour aller plus loin, les yogis qui le pratiquent intensément s'astreignent à un régime alimentaire stricte et des kryas comme le lavement d'estomac matinal. Il faut, ensuite, apprendre à utiliser les Bandhas. Évidemment, pratiquer Bhastrikâ avec régularité est une chose positive, mais l'utiliser pour satisfaire son ego et toucher du doigt la Kundalini est une erreur fondamentale qui a un prix, mais qui, en plus, peut totalement déséquilibrer vos doshas. Pour nous, le Bhastrikâ nous impose l'humilité de redevenir un débutant quand on entreprend d'utiliser ce pranayama. Quitte à se répéter, un débutant dans le yoga ne doit pas le pratiquer et s'appliquer,d'abord, à maitriser les autres pranayamas. Un pratiquant expérimenté doit se faire accompagner par un professeur encore plus expérimenté.

le pranyama Bhastrikâ libére l'energie kundalini

Les bases de Bhastrikâ

Avant de se lancer dans le pranayama du Soufflet du forgeron, il faut prendre soin de sa posture. La posture est essentielle que cela soit dans les asanas, la méditation ou les exercices de Pranayma. Pour le Bhastrikâ, elle est vitale. Comme nous vous l'expliquions cet exercice va dégager et purifier le corps tout en faisant circuler l'énergie. Cette puissance et cette force sont capables de réveiller la Kundalini. Cette énergie sommeille dans le sacrum et son lit remonte le long de la colonne jusqu'à la fontanelle. C'est pour cela que l'on vous embête dans vos cours de yoga avec le dos droit, l'alignement de la tête et de la nuque. C'est ainsi que l'énergie circule le mieux. Il faut absolument allier la stabilité et l'alignement. Padmasana et Ardha Padmasana sont les postures assises conseillées. Peut-on penser que si ses postures sont encore difficiles à tenir pour vous, c'est que vous n'êtes pas encore prêt à pratiquer le soufflet du forgeron ? N'hésitez pas à utiliser un fuzen demi-lune qui a été conçu pour redresser naturellement le dos pour que l'alignement se fasse sans effort et sans douleur.

Le pranayama Bhastrikâ pas à pas

La respiration avant le pranayama doit être calme et détendue. L'esprit est relâché, ancré dans l'instant. Commencez par réaliser une dizaine de respirations rapides, c'est-à-dire inspiration, expiration.

Prenez une respiration abdominale. La respiration ne se fait qu'avec la sangle abdominale. Le thorax n'est pas utilisé.

Le rythme est rapide, mais il doit être votre rythme. Un pratiquant expérimenté pourra réaliser plus de 60 respirations en une minute. Un débutant pourrait connaître quelques désagréments en essayant de le suivre. Pour commencer, 40 cycles semblent déjà un objectif plus raisonnable et accessible. Là encore, ce n'est pas un concours. Si vous tenez 20 cycles et qu'ils sont bien réalisés, c'est parfait.

Bhastrikâ a beau être très puissant, c'est un pranayama qui exige une très grande humilité. Bhastrikâ est très intense, mais il n'est pas question de forcer ou de chercher la puissance, là où la nuance doit être trouvée. L'équilibre est une constante dans le yoga et le pranayama. Perdre l'équilibre avec Bhastrikâ, c'est risquer de se faire submerger par la montée d'énergie.

Quelle psoture pour le pranayama Bhastrikâ ?

La respiration dans Bhastrikâ

Elle se fait en deux temps :

  • cycle de respiration
  • la rétention

Le cycle de respiration de Bhastrikâ

Tout se déroule au niveau de la ceinture abdominale : l'inspiration et l'expiration se font sur un rythme rapide et s'enchaîne rapidement. L'inspiration et l'expiration doivent être équilibrées. Ce sont ces deux phases qui constituent le Bhastrikâ.

  • Expiration se fait en rentrant le ventre
  • L'inspiration se fait en sortant le ventre

Le rythme doit aller crescendo. L'accélération est contrôlée et ne doit pas devenir le cœur de ce pranayama. Au début, elle n'est pas nécessaire. Trouver l'équilibre et maîtriser l'intensité sont les clés de la progression.

Il faut parvenir à bloquer légèrement la glotte, ce qui produit le bruit caractéristique du pranayama Ujjayi.

La rétention

C'est la difficulté majeure de ce pranayama. Il faut parvenir à utiliser les blocages énergétiques, les bandhas.

  • Mula Bandha : Contraction du premier chakra au niveau du périnée. C'est là où siège la Kundalini.
  • Uddiyana Bandha : Contraction de l'abdomen et la partie au-dessus du nombril vers le haut
  • Jalandhara Bandha : contraction de la gorge, tête légèrement penchée en avant.

Les bandhas ont des verrous qui vont bloquer l'énergie. Une fois qu'ils sont ouverts, l'énergie circule plus facilement et plus vivement. Les bandhas sont un exercice difficile qu'il faut pratiquer avec prudence.

Les bienfaits de Bhastrikâ

Les bienfaits de ce pranayama sont nombreux et difficiles à lister, car ils peuvent être différents selon votre état physique, votre pratique et votre état d'esprit. On peut le comparer à une douche purificatrice et énergisante.

Les bienfaits de Bhastrikâ sur le corps

  • Renforcement du diaphragme
  • Les reins sont renforcés
  • Excellent pour tout le système respiratoire, de la bouche aux poumons
  • Lutte contre l'asthme, les maux de gorge et les maladies respiratoires
  • L'appareil digestif est stimulé avec notamment un brûlage de graisse accéléré grâce à l'augmentation du feu gastrique

Les bienfaits de Bhastrikâ sur le mental

La stimulation du cerveau par l'augmentation du flux sanguin permet de :

  • Améliorer la mémoire et la concentration
  • Renforcer l'ouïe et la vue.

Les bienfaits énergétiques

Ce pranayama très puissant permet de libérer l'énergie kundalini.

  • Renforce le prana
  • Purifie les Nadis
  • Dénoue les trois nœuds qui bloquent l'énergie

Les contre-indications

Qui dit puissant, libération d'énergie, dit qu'il ne faut pas le pratiquer n'importe comment, à la va-vite et en cherchant à forcer.

  • Si la tête tourne, si vous avez du mal à respirer, si le sang tape sur les tempes, si le nez saigne, il faut arrêter sur le champ.
  • On ne pratique surtout pas quand on est enceinte
  • On ne pratique pas si l'on est stressé, dépressif ou en état de fragilité psychique
  • Interdit pour les personnes souffrant du cœur, de troubles respiratoires ou d'une tension faible
  • Toujours interdit pour les pratiquants ayant des problèmes chroniques aux oreilles et aux yeux