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Yama : mieux comprendre Ahimsa

Le chemin de la non-violence dans le yoga

Yama est le premier pilier des Yoga Sūtra de Patañjali. Il contient les observances qu'une personne sur le chemin de l’éveil doit connaître, étudier et expérimenter. Le yama est un cheminement, à lui seul, qui concerne aussi bien les yogis en devenir que les plus expérimentés d'entre vous, mais c'est aussi un fondement de la philosophie et de la spiritualité indienne. Lorsqu'on est sur son tapis de yoga, on peut parfois oublier que la pratique de cette discipline ne se suffit pas à elle-même, se faisant, nous nous privons d'un enseignement et d'une philosophie de vie qui forment une vision holistique du vivant. L'idée n'est pas de croire et, encore moins, d'entrer en religion, mais d'utiliser ce savoir millénaire comme une matière pour interroger le monde, son propre univers et son être. La grande qualité du yoga en tant que pensée holistique, c'est qu'elle est profondément réaliste et ne vous demande pas d'être un autre. Dans le yoga, la chair n'est pas un péché, la matière existe, le corps est, tout comme l'esprit et le spirituel. Tout un chacun peut entrer par la porte qu'il souhaite, mais il comprendra que croire, penser et faire sont une seule chose, une action, quasiment sacrée, qui permet de s'élever si elle est bien mesurée, équilibrée et bien orientée.

Le yama propose des observances, mais le yoga n’étant pas une doctrine, c'est à chacun de l'assimiler là où il en est. Aujourd'hui, nous allons parler d'une observance fondamentale qui finalement pourrait inspirer bien au-delà de ceux qui parcourent le chemin vers samadhi. Nous parlons bien d'Ahimsa qui se traduit par « non-violence ».

Ahimsa : observance du yoga

Ahimsa: la non-violence est une action

Si nous faisions un sondage, il est fort à parier, et à espérer, que la plupart d'entre nous se qualifieraient comme non-violent. Pourtant, le monde ressemble à un champ de bataille.

Ahimsa ne représente pas seulement la violence physique, mais toutes les formes de cette dernière. C'est là où on peut explorer l'idée qu'en travaillant pour soi, sur soi, on travaille aussi pour l'humanité, le vivant et tout simplement l'univers. «  Soit le changement que tu veux pour le monde » est souvent utilisé à tort et à travers, mais la simplicité de ces mots de Mahatma Gandhi se comprennent bien mieux quand on connaît le yama et Ahimsa. Cette dernière peut être poussée loin quand un moine bouddhiste contourne une colonne de fourmis. Ce geste est souvent moqué ou assimilé à l'idée de réincarnation, mais c'est avant tout le précepte de non-violence qui éclaire le mieux l'action de ce moine. Si ce moine n'écrase pas la fourmi, il fait un acte de non-violence qui résonne partout dans l'univers.

Ahisma : une philosophie de vie au tarvers du yoga

Ahimsa : loin de la candeur, une philosophie

Ahimsa est un pari qui dirait en substance : si je vis avec non-violence dans le monde, le monde sera non-violent avec moi. Évidemment, cette formulation est d'une insupportable candeur pour un occidental, mais dans cette spiritualité, c'est une évidence. Ahimsa est extrêmement difficile à concevoir dans notre société puisque la violence est partout et , donc, la peur de cette violence devient maîtresse de nos actions. Finalement, nous pouvons être violents dans les mots, les pensées ou les actes alors que ce n'est pas une nécessité de survie.

Ahimsa s'incarne aussi comme un acte qui vient annihiler les violences, même les plus anecdotiques. Avant d'épargner un moustique, il y a un long chemin qui est constitué d'actes au quotidien, basés sur la compréhension du caractère protéiforme de la violence. Ahimsa  est une observance qu'il faut méditer et comprendre, mais c'est aussi une faàon d'exister au monde. Elle ouvre des portes sur des questions spirituelles, mais avant tout sur notre vie du quotidien et sur la confrontation, parfois elle est aussi violente, entre les aspirations de nos âmes et la réalité de notre monde intérieur et extérieur.

Ashima : observance du yama

Ahimsa : la non-violence en absolu et l’équilibre en boussole

Dans cette observance, il faut comprendre que la non-violence concerne l'ensemble du vivant. Tout ce qui peut faire souffrir le vivant est interdit. Rappelons que le vivant ne se limite pas à l'être humain, mais à tout ce qui vit du règne animal au règne végétal. On trouve souvent le végétarisme et ses différentes branches comme une préconisation, mais c'est déjà une interprétation. Ahimsa n'impose rien et c'est la grande liberté que l'on trouve dans le Yoga et, en même temps, sa grande exigence. C'est à chacun de comprendre et d'avancer sur les observances et de trouver le chemin où la non-violence est possible. Le commencement est de définir ce qu'est la violence pour vous, ce «  qui vous fait violence » et observer dans votre rapport au vivant ce que vous pensez être de la violence. Ce sont de longues heures de méditation qui vous attendent. Heureusement, on peut commencer tout simplement pendant sa pratique du yoga.

Ahimsa, la voie de la non-violence dans le yoga

Ahimsa durant vos cours de yoga

Cela peut paraître étonnant, mais sur votre tapis de yoga, Ahimsa a toute sa place et, si bien entendu, elle prévaut pour les relations avec les autres, tous les autres, elle est essentielle pour vous-même. Nous sommes parfois plus violents avec nous qu'avec le reste du vivant. Cette violence nous accompagne malheureusement souvent durant le cours de yoga. Le plus difficile sera de l'identifier, car elle porte de nombreux autres noms : esprit de compétition, jugement, dévalorisation, ego, etc. Voici quelques exemples des violences à proscrire pendant la pratique du yoga et, pourquoi pas, dans votre quotidien. La liste est loin d'être exhaustive, car tout un chacun peut avoir sa propre façon de traduire la violence dans sa pratique du yoga.

  • Respecter son corps, son esprit

Dans nos articles sur les asanas, il est rare que l'on ne précise pas qu'il ne faut jamais forcer. Dans le yoga, le culte de la performance est un non-sens. Le respect de son corps, c'est apprendre à l'entendre et à l'écouter afin de connaître ses limites. On oublie cette formule toute faite «  il faut se faire violence ». Apprendre à faire la différence entre un corps qui travaille et un corps qui est au-delà des limites, est essentiel et fait partie intégrante du yoga.

  • Ne pas juger

Une autre notion qui est difficile à comprendre et parfois même à accepter ; on ne se juge pas et on ne se compare pas aux autres élèves. C'est tellement naturel, on l'apprend dès l'école avec les notes scolaires et on poursuit cela dans notre vie professionnelle quand le jugement ne s'invite pas dans nos rapports aux autres dans notre vie personnelle. Le jugement est une violence, car il est arbitraire et ne prend pas en compte la multitude des critères qui font que deux personnes arrivent à un résultat différent. Juger est une violence, mais être objectif face à une réalisation est indispensable.

On pourrait dire que pour commencer à suivre Ahimsa, votre tapis de yoga est le refuge parfait.