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Asana Matsyasana : la posture du poisson

Comme un poisson dans l'eau

Matsyasana est un asana très ancien du yoga. Elle est difficile, mais elle reste accessible à tous, sauf bien évidemment à ceux entrant dans le champ des restrictions. Le poisson est un animal symbolique. Il est le symbole des premiers chrétiens, bien avant la croix. On le trouve dans toutes les civilisations. Dans l'hindouisme, il est tout aussi présent. Dans le yoga, c'est une posture importante qu'il faut apprendre à maîtriser. Régulièrement, on vous explique qu'un asana est plus difficile qu'il en a l'air quand on veut la maîtriser et la parfaire. Pour Matsyasana, on voit tout de suite qu'elle est exigeante et qu'elle ne va pas se donner facilement. Nous verrons qu'avec des accessoires de yoga et en évoluant progressivement, on peut parvenir à réaliser cette posture en douceur.

La legende de Matsya

La légende de Matsya

Matsya est un avatar du dieu Vishnou, membre de la Trimurti, la trinité hindou. Dans l'hindouisme, un avatar, qui signifie « descendre du ciel » en sanskrit , est l'incarnation d'un dieu sur terre. Afin de rééquilibrer, le Dharma, l'équilibre du monde, les Dieux reviennent sur terre sous différentes formes. À cette époque, sur la terre, un grand danger menace la vie et le premier des hommes, Manu. Manu est l'équivalent d'Adam pour les religions du Livre. Manu va trouver un petit poisson dans une rivière qui borde son campement. Ce petit poisson, c'est Matsya qui va le prévenir de l'imminence du Déluge. Il va donc lui demander de construire un bateau pour sauver la vie et ainsi préserver l'équilibre du Dharma. Manu va s'exécuter et construit un bateau gigantesque pour sauver « tout ce qui vit sur terre ». Matsya, devenu un poisson adulte, dirige le navire vers les dernières terres émergées au cœur de l'Himalaya. Il faut savoir que Manu est le premier « législateur » de l'hindouisme avec un texte sacré « le Manava Dharma Shastra » qui est le premier code de la religion. Si les personnages vous rappellent une histoire biblique, c'est tout à fait normal. Encore une fois, sans insister trop lourdement, on remarque que les religions ont tendance à toutes raconter les mêmes histoires.

L'asana Matsyasana

La posture du poisson n'est pas évidente. Si, en plus, vous regardez les photos sur les réseaux sociaux, vous vous demandez si c'est une posture de yoga ou un exercice pour fakir. Soyons donc très clair, cette posture doit s'adapter à votre niveau, à vos capacités et à votre état d'esprit. Mieux vaut prendre le temps et avancer étape par étape plutôt que forcer et se faire mal. De toute façon, on ne le répétera jamais assez, si vous forcez, vous souffrez et vous ne pourrez pas lâcher prise et ainsi vous perdrez tous les bienfaits de l'asana que vous êtes en train de pratiquer. Comme vous le savez Chin Mudra est un concepteur d'accessoires de yoga. Ils sont particulièrement utiles pour cette posture car ils vont vous sécuriser et vous aider à réaliser l'asana Matsyasana, quel que soit votre niveau.

La posture du poisson : tous les détails pour la réaliser

La posture du poisson en détail

C'est un asana de cambrure. L'objectif est de travailler sur l'ouverture de la cage thoracique pour étirer le dos. C'est une posture statique qui peut être réalisée de plusieurs façons.

  • Jambes étirées

  • Jambes croisées

  • Padasana


La difficulté monte crescendo, mais la posture du haut du corps ne change pas, si ce n'est la position des bras.
 

La préparation de Matsyasana

  • Asseyez-vous sur votre tapis de yoga les jambes tendues.

  • Les mains reposent sur les paumes au niveau du fessier.

  • Inspirez profondément.

  • Cambrez votre dos. Naturellement, la tête va partir en arrière. Elle ne doit pas toucher le sol.

La posture du corps durant Matsyasana
 

  • Les mains sont positionnées sous les fesses et les coudes sont près du corps, voir sous le tronc pour ceux qui y parviennent.

  • Les omoplates doivent être le plus rapprochées possible, mais sans forcer. Plus vous la pratiquerez, plus vous gagnerez en souplesse.

  • La tête va entrer en contact avec le sol, mais elle ne sert pas d'appui. Elle doit toucher le sol avec légèreté, relâchée. Il ne faut pas chercher à tendre la nuque.

  • Ce sont les coudes et les bras qui vont servir de pilier à cette posture. Il ne faut pas utiliser les cervicales. Ils vont servir à ancrer la posture tout en permettant de bien équilibrer le corps sans qu'il penche d'un côté ou de l'autre.

  • La respiration est calme et détendue.

  • On tient la posture entre 20 et 40 secondes.

Utiliser une roue de yoga pour l'asana Matsyasana

Les accessoires pour réaliser la posture du poisson

Le tapis de yoga : il faut une base qui soit ferme et confortable. Un tapis de yoga de qualité est idéal pour cette posture, mais une couverture peut aussi faire l'affaire, mais les vertus antidérapantes du tapis garantissent une plus grande sécurité.

La brique de yoga: elle est essentielle pour les débutants. Nous allons l'utiliser comme support au niveau du dos, des cervicales et de la tête pour éviter de trop travailler sur les avants-bras.

On peut aussi utiliser une roue de yoga que l'on glissera entre les omoplates.

Les bienfaits de Matsyasana

Cette posture d'ouverture va permettre de travailler sur le plan physique et celui de l'esprit. Cet asana est dynamisant et énergisant. Il est particulièrement adapté au matin pour lancer sa journée.

Sur le plan physique :

  • Étire et stimule : les muscles du ventre, du cou, la gorge, le système digestif et ceux du dos.
  • Étirement et assouplissement de la zone dorsale
  • Stimulation de la glande thyroïde
  • Améliore la circulation sanguine vers le cerveau
  • Débloque le système respiratoire et stimule la capacité respiratoire

Pour l'esprit

  • Dynamise
  • Ouvre l'esprit
  • Antistress
  • Apaise et calme l'esprit
  • Soulage le dosha Kapha

Les contre-indications

Cette posture est difficile et elle demande un engagement du corps et de l'esprit.

Elle est donc vivement déconseillée aux personnes souffrant de :

  • Pression artérielle trop haute ou trop basse
  • Les personnes fragiles ou revenant de blessure au dos et dans la nuque.
  • Les personnes souffrant de céphalés.
  • Insomnie