On peut s'armer de son guide du petit stoïcien pour se protéger de ce climat anxiogène. Des chiffres et des cartes, des reportages qui nous parlent de la saturation des hôpitaux, la peur pour les siens, pour soi, pour les autres... Et parfois, c'est simplement l'horreur qui s'impose à nous. Le monde semble s'écrouler. Il « semble », car la résilience dont est capable l'humanité, est inscrit au plus profond de son code génétique. Avant la résilience, il faut tenir le choc face à ce climat délétère et survivre au confinement. Nous ne sommes pas tous égaux face à la gestion du stress et de l'oppression. Tout ce stress, cette anxiété avec le confinement comme une cocotte-minute peuvent mener à un mal-être et un état dépressif. Il suffit d'être naturellement anxieux et tout cela devient juste assez oppressant pour avoir l'impression de mal respirer et ainsi entrer dans un cercle vicieux. Le stress, c'est aussi de l'agressivité, de la violence, c'est aussi l'abject quand on peut aller se battre pour un paquet de papier toilette. Il n'y a pas de bon stress. Si c'est bon, c'est autre chose que du stress.
Le yoga et la méditation vont vous permettre de limiter, de minimiser et peut-être même d' éliminer votre stress. Vous pouvez évidemment faire participer vos enfants. Il faut prendre soin de vous et prendre soin des vôtres. Nous allons donc vous donner deux techniques simples, même très simples pour tous ceux qui lisent ces lignes sans n'avoir jamais fait de yoga ou de méditation. Cet article sera un rappel pour les autres. On ne pourra pas vous proposer plus simple et plus efficace.
La posture de yoga contre le stress : la position de l'enfant, Balasana
C'est l'un des asanas les plus efficaces contre le stress et l'anxiété. Cette posture demande un relâchement total. C'est tout le corps qui s'abandonne et il entraînera ainsi votre esprit. La posture de l'enfant s'appelle Balasana. Elle est simple à réaliser. Les contre-indications sont pour les femmes enceintes et ceux qui ont des problèmes de genoux. Cet asana est associé habituellement à Sirsasana : la posture reine. Nous vous présentons cette posture, car elle se fait indépendamment d'un enchaînement, ce qui est parfait pour une première fois.
Comment réaliser la posture de l'enfant ?
Nous vous conseillons d'utiliser un tapis de yoga ou simplement une couverture repliée pour ne pas vous faire mal aux genoux. Vous pouvez aussi la mettre entre vos talons et vos fesses. La posture commence à quatre pattes avec les genoux écartés d'un peu prés la largeur d'un tapis. Il faut se mettre à genoux. Asseyez-vous sur vos talons.
- Faites une longue expiration et penchez votre buste en avant en laissant vos bras relâchés avec les vos mains à plat sur le sol devant vous. Votre front doit se rapprocher du sol au fil de l'expiration et le toucher. Il ne faut pas forcer ... Si vous ne parvenez pas à toucher le sol avec votre front, utilisez une brique de yoga ou un livre pour combler la distance.
- Pour sortir de la posture, relevez-vous doucement, là encore sans forcer, et restez les yeux fermés quelques instants
C'est une posture de repos et de lâcher prise. Elle est parfaite pour lutter contre le stress et l'anxiété.
On retrouve une position fœtale, c'est un repli vers soi-même. La posture Balasana doit être accompagnée d'une respiration douce qui accompagne le relâchement du corps vers l'avant.. Suivez et focalisez vous sur votre respiration, sur votre corps et ramenez votre esprit sur vous-même. On peut rester une minute pour commencer et faire une pause et recommencer. Si vous parvenez à tenir deux minutes, c'est très bien.
La posture de l'enfant est aussi simple qu'efficace. Vous pourrez, pourquoi pas, enchaîner sur une séance de méditation dans la foulée ?
La méditation, l'arme absolue contre le stress
Le stress est l'ennemi du yogi. Le stress est un élément perturbateur de votre corps, de votre esprit et de vos équilibres énergétiques. La méditation permet de se libérer du stress tout en douceur pour retrouver sa clairvoyance, son calme et son équilibre . Contrairement à ce que l'on peut croire, la méditation est accessible à tout le monde. Les enfants méditent très facilement.
Méditer, c'est devenir l'observateur de soi-même.
Pour une première méditation, on commence toujours par prendre conscience de son corps. On peut se mettre en positon de lotus avec la colonne bien alignée, mais vous pouvez aussi vous autoriser à être allongé. Le plus important, c'est d'être bien. On peut utiliser un support audio que l'on trouve sur le net. Nous vous conseillons la séance de méditation que nous avons créée pour notre communauté avec l'aide de Sophie B qui nous emmène méditer au bord de la mer Noire. La voix va vous guider et surtout devenir un fil conducteur pour vous ramener à vous.
C'est évidemment loin d'être indispensable, mais pour une toute première méditation, on est un peu perdu à regarder les mouches volées. On a toujours cette mauvaise question "qu'est-ce que je dois faire ?". Cette méditation ne sera pas parfaite. Votre esprit va partir, voguer par-ci et par-là se poser un instant et revenir à cette voix qui vous guide. C'est normal. Votre esprit n'a pas l'habitude et votre ego va se débattre. Ne l'écoutez pas. Commencez par cinq minutes, puis 10, 15... Le plus important, c'est de commencer. Si tous les jours, vous pratiquez la posture de l'enfant, puis une petite séance de méditation, vous allez vous sentir mieux et vous pourrez affronter cette période avec recul et sagesse.
Quand faire sa séance ?
C'est bien de le faire toujours au même instant de la journée. En ce temps de crise, c'est du yoga et de la médiation de « crise ». Faites-le quand vous vous sentez mal, avant de sortir, lorsque vous êtes submergés par les émotions. Partout, chez vous, tout le temps, avec femme, enfants, mari, chat, tortue.. Prenez le temps de vous protéger ! Nous sommes confinés, mais notre esprit peut se libérer de toutes les prisons.