Parce que nous sommes des êtres hydriques ! Concrètement, cela signifie que l’eau occupe une place centrale dans notre biologie, elle nous constitue. Nous sommes faits d’eau à plus de 70 % en moyenne et en pourcentage de masse corporelle. (1)
99 % de notre corps en nombre de molécules corporelles - sur les 1013 des cellules de notre corps - sont des molécules d’eau.
Notre eau corporelle est une eau biologique et structurée. Elle se retrouve dans nos cellules pour environ 2/3 (liquide intracellulaire) et autour de nos cellules pour environ 1/3 (liquide interstitiel et plasma sanguin).
L’eau est aussi un vecteur essentiel à nos processus vitaux.
Ses fonctions sont multidimensionnelles. En effet, elle sert à l’hydratation et au nettoyage de chacune de nos cellules, au maintien de la température de notre corps, à la participation à de nombreuses réactions chimiques, en passant par le transport des nutriments, sans oublier l’information dont nous avons besoin pour construire notre organisme et optimiser nos processus vitaux.
Pour les aspects informationnels, il est utile de préciser qu'ils ne sont toujours pas intégrés par la science conventionnelle, car ils ne sont pas mesurables avec les techniques actuelles.
L’eau ne peut pas être stockée dans notre corps. Ne pas s’hydrater, c'est donc mettre sa vie en danger. Nous éliminons en moyenne 2.5 litres d’eau par jour par les urines, la respiration et la transpiration. S'hydrater avec une eau de qualité est donc vital pour faire face à nos besoins.
Quelle quantité d’eau boire par jour ?
Il n’y a pas de données scientifiques concordantes précises à ce sujet, mais il semble qu’un minimum de 1.5 l à 2 l par jour, soit environ 8 verres d’eau pour un adulte*, fasse consensus * : c’est, à peu près, 80 % de l’eau que nous éliminons. Les 20 % restant sont apportés par notre alimentation sous réserve qu’elle contienne assez de fruits et de légumes., ce dont on peut douter parfois….
Là encore, attention à la généralisation. Tout dépend des besoins de chacun et du contexte. : chaque personne possède des besoins qui lui sont propres. Ces derniers dépendent de son mode de vie, du climat, de sa taille, de son état de santé, etc.
On ne peut pas comparer les besoins d’un triathlète qui peut perdre jusqu’à 15 l d’eau lors d' une journée chaude et humide avec un adulte installé devant son ordinateur dans un bureau tempéré…
En temps de canicule, notons qu’au-delà de 38° de température ambiante, il est d’ailleurs conseillé de boire 0.5 l supplémentaire par jour.
Faut-il se forcer à boire si on n’a pas soif ?
Se forcer à boire 1.5 l à 2 l d’eau par jour, n’est pas bien acceuilli par le cerveau !
Une expérience d’imagerie par résonance magnétique menée par les chercheurs de la Monash University en Australie à mis en évidence que les personnes qui buvaient sans soif ont dû dépenser trois fois plus d’énergie pour un même exercice que ceux qui buvaient à leur soif(2). Pour le professeur Michael J. Farrell, de l’université de Melbourne et co-auteur de l'étude, il suffirait d’écouter ce que notre corps nous réclame pour tout simplement boire à sa soif.
Écouter son corps, ce n'est parfois pas si simple, mais il faut être attentif à la perte de l'envie de boire ou encore à certains signes de fatigue : faire des essais pourrait être une idée. Il y a aussi des gens qui n’ont jamais soif, surtout en vieillissant : il ne faut évidemment pas attendre les complications pour s’hydrater ! Et surtout, pensez à vous hydrater quand il fait chaud ou après une activité sportive !
Quels sont les principaux signes du défaut d’hydratation ?
Sans faire de diagnostic trop hâtif, certains signes peuvent nous alerter sur un éventuel défaut d’hydratation : la peau sèche, une fatigue récurrente, des crampes régulières ou aggravées après un effort, la faim fréquente, des maux de tête, des urines foncées, une constipation fréquente, des vertiges ou encore la difficulté à pousser un effort.
Quand boire ? De quelle manière ? A quelle température ?
Faut-il boire de l’eau pendant les repas ?
Là encore, les avis divergent. Tout semble finalement une question de quantité. Entre étancher sa soif au cours d’un repas, attendre le repas pour s’hydrater et boire pour accompagner le repas, la différence est de taille.
Si dissoudre son bol alimentaire par une quantité excessive d’eau peut paraître inadapté accompagner son repas d’un verre d’eau si le repas est sec pourrait être une bonne idée.
un besoin important de boire au cours du repas pourrait être le signe d’un défaut d’hydratation.
La médecine traditionnelle chinoise nous enseigne que boire en début et pendant le repas noie le feu digestif rendant la digestion plus longue et moins efficace d’autant que la boisson est froide.
En effet, la température de l’eau que nous consommons devrait permettre de maintenir les 36.5 °C de notre corps et notre consommation doit s'adapter à ce besoin. Dans la réalité, nos besoins physiologiques ne sont pas forcément en adéquation avec nos envies. Boire une eau glacée semble anti-physiologique, car cela demande un effort important à l’organisme pour s’adapter. L’idéal serait de boire de manière fractionnée en petite quantité à température ambiante ou chaud, principalement en dehors des repas.
(1) Elle constitue en moyenne et en pourcentage de masse corporelle, 75% chez les bébés, 98% chez le fœtus, 50 à 60% chez les femmes, 60 à 70 % chez les hommes, 45 % chez les personnes âgées. Ce qui correspond environ à 45 litres d’eau pour un adulte de 70 kg .(Sources CNRS)
(2) P. Saker, M.J. Frell & al:Overdrinking, swallowing inhibition and régional brain réponses prior to swallowing PNAS 2016
Par Christine Baldacchino, spécialiste de Médecine Traditionnelle Chinoise et Nutrition Santé
